Pourquoi parler d’épargne cortisonique des LGM ?
Les Lésions Glomérulaires Minimes (LGM) représentent environ 10-20 % des syndromes néphrotiques de l’adulte.
Chez l’adulte, comme chez l’enfant, les LGM sont classiquement corticosensibles, faisant de la corticothérapie le traitement de référence pour induire la rémission. Le problème n’est donc pas l’efficacité mais le prix à payer.
50 à 75 % des patients adultes rechutent ;
Exposition répétée, parfois prolongée, à des doses élevées de corticoïdes ;
Accumulation d’effets indésirables parfois sévères
Réduire l’exposition cumulative aux glucocorticoïdes est devenu un objectif majeur, tant pour les cliniciens que pour les patients.
Cyclophosphamide : une pierre angulaire historique
Le cyclophosphamide est indiqué chez les patients corticodépendants ou rechuteurs fréquents et en particulier en cas d’effets indésirables des corticoïdes. Chez l’adulte, les données disponibles reposent surtout sur des études observationnelles, quelques essais randomisés ou une extrapolation partielle des données pédiatriques. Cependant un seul cycle de cyclophosphamide oral permet une rémission chez la majorité des patients corticodépendants ou rechuteurs fréquents et les rémissions sont plus durables que sous inhibiteurs de la calcineurine.
Dans un essai randomisé (Ponticelli et al.) incluant des patients (adultes et enfants) corticodépendants ou rechuteurs fréquents (dont 31 LGM), la rémission était maintenue à 2 ans à 63 % avec le cyclophosphamide contre 25 % avec la ciclosporine.
Le cyclophosphamide apparaît supérieur aux inhibiteurs de la calcineurine, surtout en cas de rechutes fréquentes.
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